Après plus de 30 ans de tour de Martinique, de Guadeloupe et Guyane, le moment est arrivé pour discuter sincèrement du cyclisme à la Martinique et son avenir. Voulons-nous toujours traîner la patte dans les compétitions comme le cyclisme ? Est-il temps que le cyclisme Martiniquais sorte du bas de classement des régions de France ? On ne peut pas passer toute une vie à se contenter dans l’amateurisme tandis que nous fassions partie d’une grande nation qui offre le plus grand rendez-vous de cyclistes au monde ; tandis que la Martinique se prélasse dans sa zone géographique. Je dis haut et fort après tant d’années d’existence, il faut passer à autre chose pour exprimer notre capacité parmi les grands.
Dans un premier temps, on doit jumeler le tour de la Guadeloupe et celui de la Martinique avec le prologue de départ à Saint-Martin. Je pense qu’après deux semaines de compétitions nous allons enfin nous approcher près du professionnalisme. À la Martinique, nos coureurs mangent trois repas par jour, et ce défi est possible afin que le cyclisme à la Martinique participe aux grandes courses régionales de l’Hexagone. Il faut sortir notre île du tout petit, briser cet ancrage qui se fait ressentir dans la vie de tous les jours, et on a besoins d’actions concrètes. La Martinique et la Guadeloupe vont s’asseoir à la même table pour trouver des partenaires pour lancer ce défi des Antilles Françaises. Deux ans après ce grand rendez-vous, les Martiniquais pourront s’aligner avec la Guadeloupe au départ du tour de France.
Je ne peux que visionner pour l’instant le départ d’une grande aventure.
François Paulmin